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Auto-écoles : les dates de dé-confinement enfin connues!

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Après six semaines de fermeture administrative en raison de l’épidémie de Covid-19, l’annonce des dates de reprise pour les leçons et les examens de conduite représente, pour beaucoup, une lumière au bout du tunnel. Cette reprise progressive se fera selon des modalités et des protocoles sanitaires qui seront validés d’ici la semaine prochaine. Voici ce que l’on sait à l’heure actuelle.

Une réouverture progressive selon les départements

L’information a été donnée hier (28 avril) par le Premier Ministre, Édouard Philippe, le dé-confinement et la reprise de l’activité économique se fera de manière différenciée selon les départements. Dans les départements les moins impactés par l’épidémie, les entreprises pourront redémarrer plus tôt, alors que celles situées dans les départements les plus touchés devront patienter encore un peu.

Les départements seront classés par couleur : les départements « verts » et les départements « rouges ». La carte des départements sera dévoilée le 30 avril par le Professeur Jérôme Salomon lors de son point presse journalier sur l’évolution de la pandémie.

Une réouverture des bureaux dès le 11 mai

Quelle que soit la zone (verte ou rouge), les écoles de conduite pourront rouvrir leurs bureaux à partir du lundi 11 mai. La reprise des leçons et des examens dépendra, elle, du département et de la catégorie de permis concernée.

La reprise des activités devra se faire, a minima, selon les règles de sécurité sanitaire éditées par le Haut Conseil de la Santé Publique. Les organisations professionnelles ont travaillé sur des protocoles sanitaires. L’UNIC a établi un « guide de sécurité sanitaire » avec la SOCOTEC, alors que le CNPA a rédigé un « protocole de reprise » validé par une infectiologue du CHU de Strasbourg. Ces documents ont été soumis pour validation aux Ministères concernés.

Une conférence téléphonique doit avoir lieu lundi 4 mai entre la DSR et les organisations professionnelle pour définir de manière précise les mesures sanitaires qui devront être prises par les écoles de conduite. Il semblerait que la séparation en plexiglas, entre l’élève conducteur et l’enseignant ou l’inspecteur, ne soit pas retenue, pour des questions de sécurité et d’efficacité (une telle paroi n’empêcherait en rien la propagation du virus).

IMPORTANT :
Les auto-écoles (comme toute entreprise) devront mettre en place et veiller à une stricte application des mesures de sécurité sanitaire retenues à l’issue de la réunion du 4 mai! En effet, la responsabilité légale de l’entreprise sera engagée en cas de transmission du virus d’un élève vers un de vos salariés (ou inversement). La démonstration que la contamination a eu lieu pendant une leçon de conduite s’annonce néanmoins assez compliquée à démontrer…

La reprise dans les départements « verts »

11 mai

Ouverture des bureaux au public, reprise des leçons de conduite et de toutes les activités pour toutes les catégories de permis. Reprise des examens de code

18 mai

Reprise des examens moto et PL. Les places seront attribuées uniquement par options sur Printel. Pour les examens moto les durées seront modifiées : 12 minutes pour le plateau et 36 minutes pour la circulation.

1er juin

Reprise des examens B. La première semaine par options et à partir de la deuxième semaine retour à la méthode de population de référence.

La reprise dans les départements « rouges »

11 mai

Ouverture des bureaux au public. Possibilité de dispenser des leçons moto et poids-lourds (uniquement), après accord du Préfet du département.

18 mai

Dans les départements où le Prefet a donné son accord, reprise des examens moto et PL. Les places seront attribuées uniquement par options sur Printel.

1er juin

Reprise des leçons et des examens B. La première semaine par options et à partir de la deuxième semaine retour à la méthode de population de référence.


Candidats libres: des taux de réussite toujours mauvais

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Taux de réussite candidats libres permis de conduire
La Sécurité routière a mis en ligne fin février son Bilan des examens du permis de conduire pour l’année 2018. Nous nous sommes intéressés, cette année encore, aux chiffres concernant les candidats libres. Si leur nombre a été multiplié par deux comparé à 2017, leur taux de réussite reste lui toujours inférieur de 10 à 15 points selon les départements.

Un nombre de candidats libre en augmentation

Le nombre de candidats libre ne cesse d’augmenter rapidement, depuis 2015. Ils sont passés de 3081 (en 2015) à 23 311 (en 2018). L’accélération est particulièrement forte au cours de cette dernière année puisque leur nombre augmente de 132,8% entre 2017 et 2018.

Leur nombre reste néanmoins limité comparé au total de candidats se présentant à l’examen pratique. En 2018, ils ne représentaient pas plus de 1,4% du nombre total de candidats. Par ailleurs, le phénomène touche principalement les grands centres urbains : Paris et les départements limitrophes (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Seine-et-Marne et Yvelines), le Rhône et la Seine-Maritime.

La plupart de ces candidats libres se présentent dans la catégorie B (95,8% d’entre eux), le reste se présentant en groupe lourd ou en moto (0,8%).

Des taux de réussite toujours très inférieurs à la moyenne

Le taux de réussite des candidats libres à l’examen pratique pour l’année 2018 s’élève à…. 44,9%. Ce taux de réussite est en très légère hausse par rapport à celui constaté en 2017 (42,1%). En revanche, il reste très inférieur :

  1. à la moyenne nationale, qui est de 58% (-13 points pour les candidats libres) ;
  2. à la moyenne pour les candidats en conduite accompagnée, qui est de 74,6% (-32,6 points pour les candidats libres) ;
  3. à la moyenne dans les départements où les candidats libres sont les plus nombreux. En Seine-Saint-Denis, par exemple, le taux de réussite moyen est de 62,4% (- 15,5 points pour les candidats libres).

Consultez le Bilan du permis de conduire 2018 en intégralité sur le site de la Sécurité routière.


Permis de conduire : ACDS et envoi postal des titres

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Permis de conduire ADCS envoi poste

Le permis de conduire évolue en France, avec des mesures destinées à simplifier la vie des automobilistes. Depuis peu, l’ACDS – une attestation numérique téléchargeable – peut remplacer le permis physique en cas de contrôle. Les modalités d’envoi du titre ont également été revues afin d’en réduire le coût pour l’État. Voici les changements majeurs qui impactent les jeunes conducteurs.

Une digitalisation qui transforme les pratiques

La France poursuit sa transition vers la dématérialisation des documents administratifs. Grâce à l’application France Identité, les conducteurs disposant d’une carte d’identité électronique peuvent déjà se passer du permis physique depuis le 14 février 2024. Cette avancée permet de circuler en toute légalité avec un smartphone contenant les informations nécessaires.

Désormais, une nouvelle attestation, appelée « attestation de droit à conduire sécurisée » (ADCS), est venue enrichir ces outils numériques. Ce document, disponible depuis le 28 novembre 2024 sur le service en ligne Mes Points Permis, remplace l’ancien site Télépoints en proposant des fonctionnalités élargies, notamment le téléchargement du relevé d’information intégral (RII).

Une attestation pratique et polyvalente

L’ADCS contient toutes les informations essentielles sur le permis de conduire : existence, catégorie et validité. Valable quatre mois à compter de sa date d’émission, elle peut être présentée aux forces de l’ordre lors d’un contrôle routier, accompagnée d’une pièce d’identité.

Ce document offre une solution temporaire en cas de perte ou de vol du permis, permettant aux conducteurs de continuer à rouler en attendant l’émission d’un nouveau titre. De plus, il peut être utilisé pour générer un permis numérique sur l’application France Identité ou pour attester du droit à conduire auprès d’assureurs, de loueurs ou d’employeurs.

Des économies budgétaires, mais des risques pour les usagers

Outre la simplification pour les automobilistes, l’introduction de l’ADCS s’inscrit dans une stratégie de réduction des coûts. Un arrêté du 16 décembre 2024 a modifié les modalités d’envoi des permis de conduire définitif. Le courrier Lettre expert, qui nécessitait une remise contre signature, est remplacé par une lettre suivie, permettant de diviser par deux les frais postaux. Cette mesure devrait générer une économie estimée à 2,1 millions d’euros par an.

Cependant, ce nouveau mode d’acheminement présente des limites. La lettre suivie, bien que traçable jusqu’à la boîte aux lettres, ne garantit pas que le permis soit remis à son titulaire. Cela pourrait engendrer des retards ou des pertes, notamment pour les nouveaux conducteurs en attente de leur première réception. Les autorités comptent toutefois sur la généralisation des solutions numériques comme l’ADCS pour compenser ces inconvénients.


Des propositions pour palier le manque de places d’examen

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Manque de places propositions - Permismag
Depuis quelques semaines, la presse quotidienne régionale se fait à nouveau l’écho d’un manque de place d’examen pratique dans de nombreux départements. Résultat : des délais qui s’allongent et des coûts de formation qui augmentent. Un stress supplémentaire pour les exploitants d’auto-écoles et des conflits à gérer avec une clientèle pas toujours compréhensive. Pour résoudre ce manque de places, de nouvelles solutions sont proposées. Nous en dressons la liste.

Un manque de places dans de nombreux départements

À La Réunion, dans le Finistère, en Côte d’Or, dans les Alpes-Maritimes, dans l’Ain, dans les Deux-Sèvres, etc… la majorité des départements semblent touchés par un manque de places. Le problème n’est pas nouveau et il réapparaît tous les ans. Nous y consacrions déjà un article en début d’année.

Le manque d’inspecteurs, n’explique pas tout. Pour certaines auto-écoles, le manque de places d’examen s’explique par des difficultés liées à la synchronisation des données issues des livrets numériques depuis l’automatisation mise en place fin septembre. Plusieurs auto-écoles interrogées se plaignent d’un manque de transparence dans les calculs et de l’absence de réponses des BER.

Pour répondre au manque de places, de nouvelles propositions ont été formulées.

Une semi-privatisation de l’examen

Il s’agit d’une proposition portée par Karl Raoult (gérant des auto-écoles CER Rouen Normandie). Il propose trois solutions :

  1. La mise en place d’un test de niveau avant l’examen. Le candidat devra passer un test de conduite sur simulateur pour pouvoir prétendre à une date d’examen. Ce test serait identique au niveau national. Il aurait pour but d’attester, de manière objective, du niveau de conduite de l’élève (et d’éliminer les élèves forçant le passage). Des élèves prêts auront un meilleur taux de réussite, ce qui désengorgerait le système. Un test similaire a été mis en place en Suède.
  2. Une semi-privatisation de l’examen, limitée et encadrée. Karl Raoult propose que le premier examen soit toujours réalisé par un inspecteur du permis de conduire (IPCSR), afin de conserver l’accès équitable et gratuit à l’examen. Cependant, en cas d’échec, une nouvelle alternative serait possible :
    • si l’élève a fait une faute éliminatoire, il aurait l’obligation de repasser l’examen avec un inspecteur du permis de conduire.
    • si l’élève n’a pas fait de faute éliminatoire (manque de points), alors il aurait la possibilité de repasser l’examen devant un examinateur salarié d’un organisme privé (avec un cahier des charges renforcé pour éviter les fraudes rencontrées sur le code de la route).
  3. Une autorisation de conduite temporaire et restrictive. Réservée aux candidats ayant eue une bonne note (entre 25 et 30) mais ayant commis une faute éliminatoire. Pour obtenir l’autorisation de conduite, le candidat devra reprendre 3 à 5 leçons afin de retravailler spécifiquement ce thème. Il recevrait alors un permis provisoire, valable 2 ans. Au bout de cette période, il obtiendrait le permis de conduire à condition de n’avoir pas fait d’infraction. Dans le cas contraire, il devra repasser l’examen.

Ces propositions ont été transmises au gouvernement au mois d’octobre, avant que celui-ci ne soit censuré.

Les propositions des plateformes

Dans une tribune parue dans Les Échos, le 29 novembre, les dirigeants des principales auto-écoles plateformes (Stych, Ornikar, En Voiture Simone et Lepermislibre) proposent quatre mesures pour « réduire les délais pour passer le permis de conduire ». Ces propositions sont les suivantes :

  1. Privatiser l’organisation de l’examen pratique. Comme pour l’examen théorique, il s’agirait de « confier l’examen pratique à des entités privées agréées par l’Etat et sous encadrement strict de l’Etat, permettrait de démultiplier le nombre d’examinateurs ». Les inspecteurs du permis de conduire pourraient se concentrer sur des missions de contrôle qualité et de supervision, renforçant ainsi la sécurité des examens.
  2. La mise en place d’une attestation temporaire. Cette attestation délivrée par l’auto-école, permettrait aux jeunes de conduire en semaine et en dehors des soirées jusqu’à leur date d’examen. Selon les signataires, cette mesure favoriserait « la mobilité et l’accès à un emploi, sans attendre l’obtention du permis. »
  3. Troisième mesure, l’accès à l’examen devrait être réservé aux élèves ayant une attestation de fin de formation. Cela éviterait que des candidats non préparés ne saturent les créneaux d’examens, freinant ainsi les délais pour les autres.
  4. Enfin, abaisser l’âge pour la conduite accompagnée à 14 ans et à 17 ans pour la conduite supervisée permettrait à davantage de jeunes d’accumuler une expérience de conduite peu coûteuse et efficace. Avec un taux de réussite supérieur à 70 % pour ces candidats, cette voie mérite d’être plus largement adoptée et soutenue par une campagne de communication.

Ces deux dernières propositions (l’attestation de fin de formation et le fait d’abaisser l’âge de l’AAC à 14 ans) rejoignent celles formulées par Patrick Mirouse et le groupe ECF au mois de juin 2024.

Pour beaucoup d’écoles de conduite, le statu quo n’est plus tenable. Que l’on soit d’accord ou pas avec ces propositions, elles ont le mérite d’exister et permettent d’engager un dialogue avec le Ministère de l’Intérieur.


Suspension de permis : impact sur l’assurance auto

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assurance auto meilleurtaux

Une suspension de permis, même temporairement, peut faire plus de vagues qu’on ne le pense. Bien sûr, il y a les complications liées aux déplacements, mais saviez-vous que cette mise en pause impacte même votre assurance auto ? Voici tout ce qu’il faut savoir.

Qu’est-ce qu’une suspension de permis ?

La suspension de permis est une interdiction de conduire pour une durée fixée par les autorités. Elle peut être de nature administrative, imposée par le préfet, ou judiciaire, prononcée par un juge. Les principaux motifs de la suspension sont :

  • Conduite en état d’ivresse ou sous l’effet de stupéfiants.
  • Excès de vitesse supérieur à 40 km/h au-delà de la limite autorisée.
  • Violation importante des règles de circulation (feu rouge, refus de priorité, etc.).
  • Délit de fuiteou refus d’obtempérer lors d’un contrôle des forces de l’ordre.

La durée de cette sanction peut aller de quelques mois à plusieurs années. En cas de récidive, elle peut même être suivie d’un retrait définitif du permis. Quant à l’impact suspension de permis sur assurance auto, il dépend de la durée et de la gravité des faits.

Vos obligations envers votre assureur en cas de suspension de permis

Si votre permis est suspendu, il ne s’agit pas seulement d’attendre la fin de la durée prévue pour reprendre le volant. Vous avez aussi des obligations vis-à-vis de votre assureur. Selon l’article L.113-2 du Code des assurances, tout événement susceptible de modifier le risque couvert doit être signalé à l’assureur. Une suspension de permis entre clairement dans cette catégorie, et vous disposez de 15 jours pour envoyer les documents nécessaires :

  • Une copie de la notification de suspension.
  • Le motif de la condamnation (alcoolémie, excès de vitesse, etc.).
  • Une photocopie de la carte grise du véhicule, recto verso.

Cette notification doit se faire par courrier recommandé avec accusé de réception pour éviter tout malentendu avec votre assureur.

Que risquez-vous en cas de non-déclaration ?

Ne pas informer votre assureur d’une suspension de permis peut avoir des conséquences lourdes. Si vous oubliez ou choisissez de ne pas le faire, votre assureur est en droit de :

  • Résilier votre contrat pour fausse déclaration.
  • Réduire vos garanties ou refuser une indemnisation en cas de sinistre.
  • Appliquer une majoration rétroactive de vos primes.

Bon à savoir : les compagnies d’assurance ont aussi accès au Système national des permis de conduire (SNPC) pour vérifier l’état de votre permis.

Les conséquences de la suspension de permis pour votre assurance auto

Majoration de la prime

Une suspension de permis entraîne bien souvent une révision à la hausse de vos cotisations d’assurance. L’article A.121-1-2 du Code des assurances autorise les assureurs à appliquer une majoration, dont le taux varie selon la durée de l’interdiction de conduire :

  • 50 % pour une suspension de 2 à 6 mois.
  • 100 % pour une suspension de plus de 6 mois.
  • 200 % en cas de suspensions multiples ou d’annulation du permis.

Ces majorations restent en vigueur pendant deux ans et sont supprimées si aucune nouvelle infraction n’est enregistrée durant cette période.

Résiliation du contrat

Dans les cas les plus sérieux, votre assureur peut aller jusqu’à résilier votre contrat. Cette décision est généralement prise si :

  • La suspension dépasse un mois.
  • L’infraction est liée à une conduite sous l’influence d’alcool ou de drogues.

La résiliation vous est notifiée par courrier recommandé et devient effective un mois après réception. L’assureur vous remboursera alors le montant de la prime non utilisée.

Comment limiter l’impact de la suspension de permis sur votre assurance ?

Voici quelques conseils pour minimiser les conséquences de la suspension de permis sur votre assurance auto :

  • Suivez un stage de récupération de points : Ces stages de deux jours vous permettent de récupérer jusqu’à 4 points et de montrer à votre assureur votre volonté de corriger vos erreurs.
  • Rétablissez rapidement votre permis : Passez sans attendre les tests médicaux et psychotechniques, surtout en cas d’infraction liée à l’alcool ou aux drogues.
  • Choisissez un assureur compréhensif : Certains assureurs, plus flexibles, peuvent proposer des primes adaptées aux conducteurs ayant des antécédents.

Cela dit, la meilleure stratégie est de respecter le Code de la route.


Réactualisation des connaissances à distance : c’est nouveau !

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Véritable corvée pour les uns, moment d’échange entre collègues pour les autres, chaque exploitant d’auto-école doit effectuer tous les 5 ansune formation dite de « réactualisation des connaissances », afin d’obtenir le renouvellement de son agrément préfectoral. Cette formation est prévue par l’article R213-6 du code de la route. Depuis quelques semaines, il est possible d’effectuer cette formation à distance. Un mode d’apprentissage qui comporte des avantages et des inconvénients, aussi bien pour les centres de formations que pour les stagiaires.

Des centres habilités par la DSR

Les formations de « réactualisation des connaissances » en FOAD (Formation ouverte à distance) ont la même forme, le même programme et la même durée (21 heures sur 3 jours) que les formations réactualisation en présentiel.

Pour pouvoir proposer ce type de formations, les centres habilités à organiser les réactualisations des connaissances en présentiel doivent en faire la demande à la DSR et respecter un cahier des charges spécifique.

Pour s’assurer de son respect, la DSR propose une expérimentation, enregistre le déroulement d’une formation, et délivre (ou pas) l’habilitation. Ses représentants vérifient notamment la qualité de la formation et la participation de tous au travers d’animations en groupe, des quiz, etc… Elle vérifie également l’absence de fraude en contrôlant l’assiduité des participants (qui doivent avoir l’écran allumé avec image et son à tout moment).

Sur les quelques 150 centres de formations agréés pour proposer des formations de réactualisation des connaissances en présentiel, seuls deux sont pour le moment habilités à délivrer ces formations en FOAD : Davantages Formation et le CEFR.

Gain de temps et d’argent

Pour les exploitants, effectuer sa formation à distance peut sembler attractif a priori. D’un point de vue financier tout d’abord, lorsqu’il opte pour une formation en présentiel, le gérant doit s’absenter de son établissement pendant trois jours ce qui engendre des frais de déplacement, de restauration et d’hébergement lorsque le lieu de formation est éloigné de son domicile.

Effectuer la formation en distanciel permet d’économiser ce temps perdu en déplacement et de continuer à gérer son entreprise (en dehors des temps de formation). Cela permet également plus de flexibilité, notamment pour les retardataires qui devaient parfois traverser la France à la dernière minute pour éviter de perdre leur agrément. À titre d’exemple, Davantages Formation propose une session à distance chaque mois.

Une organisation plus stricte qu’en présentiel

La formation a distance ne comporte cependant pas que des avantages. Son encadrement est beaucoup plus strict qu’en présentiel. Un test de connexion est effectué une semaine avant la formation pour vérifier le matériel (micro, caméra et connexion internet). Chaque participant doit signer électroniquement une feuille d’émargement, les signatures sont contrôlées et comparées avec celle présente sur la pièce d’identité du stagiaire.

Chaque participant doit garder sa caméra et son micro ouvert et participer à la formation. Certains OPCO pourraient demander, en plus des feuilles d’émargement, des preuves concrètes de participation aux ateliers. Comme le résume Hervé Baptiste (Davantages Formation), « une formation à distance ne doit pas être confondue avec un webinaire ».

Pour les centres de formation, le « distanciel » engendre des contraintes supplémentaires afin de s’assurer de la connexion effective et de la participation de tous. Comme pour les formations en présentiel, les formations en FOAD devront être déclarées auprès de la préfecture de rattachement du centre de formation au moins 15 jours avant (en plus de la déclaration préalable annuelle).

Le centre devra fournir à la préfecture des identifiants de connexion pour lui permettre des contrôles inopinés. Ces contrôles seront facilités dans la mesure où ils ne nécessitent pas de déplacement d’agent sur place. Enfin, les centres auront l’obligation d’enregistrer les sessions et de fournir les enregistrements à la préfecture.

Présentiel ou distanciel : un choix personnel

Les deux modes de formation vont cohabiter dans le futur. L’arrêté de 2001, en cours de réécriture, devrait mentionner les deux modes de formation.

Chacun pourra faire son choix en fonction de ses préférences et de ses impératifs. Si la formation à distance permet plus de flexibilité et des économies de temps et d’argent, elle n’est cependant pas la panacée.

Pédagogiquement, la formation en distanciel est plus compliquée (certains formateurs refusent d’ores et déjà de les animer). Elle permet moins d’échanges entre collègue que lors des formations en présentiel, notamment lors des pauses et autres moments informels.

La formation à distance demande davantage de concentration de la part des stagiaires et une plus grande rigueur. Elle permet des moyens de contrôles plus importants qu’en présentiel aussi bien sur la présence que sur la participation.

Un premier sondage, non représentatif, réalisé auprès de 20 gérants d’auto-écoles, montre qu’une immense majorité d’entre eux (19) reste attachés aux formations traditionnelles. Le présentiel n’a pas dit son dernier mot…


Comment acheter une voiture d’occasion en ligne en toute sérénité ?

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Avec l’évolution du numérique, acheter une voiture d’occasion en ligne est devenu une pratique courante et accessible. Les plateformes spécialisées permettent de comparer des centaines d’offres sans bouger de chez soi, mais cette démarche requiert quelques précautions pour éviter les mauvaises surprises.

Définir ses besoins

Avant de vous lancer, clarifiez vos attentes : quel type de véhicule recherchez-vous ? Quel est votre budget ? Prendre le temps de répondre à ces questions vous aidera à affiner vos recherches et à éviter les tentations inutiles.

Choisir une plateforme fiable

Privilégiez des sites réputés, proposant des annonces vérifiées et des garanties sur les véhicules. Par exemple, le site Jean Lain offre un large choix de véhicules contrôlés par des professionnels. Vous y trouverez des fiches détaillées, incluant l’historique des entretiens et des photos de qualité.

Examiner les annonces en détail

Une bonne annonce doit fournir des informations claires : marque, modèle, année, kilométrage, et état général du véhicule. Les photos doivent être nombreuses et détaillées, montrant l’extérieur, l’intérieur et d’éventuels défauts. Si un détail semble flou, n’hésitez pas à poser des questions au vendeur.

Vérifier l’historique du véhicule

Demandez le rapport d’historique du véhicule pour vérifier son passé : accidents, nombre de propriétaires, ou encore l’entretien réalisé. Cela garantit une meilleure transparence sur l’état réel de la voiture.

Effectuer une visite ou un essai

Même si l’achat se fait en ligne, il est conseillé de voir la voiture en personne ou de demander une visite virtuelle. Si possible, organisez un essai pour évaluer le confort de conduite et détecter d’éventuels problèmes mécaniques.

Assurer la transaction en toute sécurité

Privilégiez les paiements sécurisés et exigez un contrat écrit précisant les conditions de vente. Les plateformes sérieuses incluent souvent des garanties pour protéger les acheteurs.

Acheter une voiture d’occasion en ligne peut être une expérience simple et avantageuse, à condition de bien se préparer. En suivant ces étapes, vous réduisez les risques et maximisez vos chances de trouver la voiture idéale pour vos besoins et votre budget.


[Agrément auto-école] Vers une refonte de l’arrêté de 2001

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arrete 2001 agrément auto-ecole

Début novembre, le Ministère de l’Intérieur a lancé un groupe de travail chargé de faire des propositions dans le cadre d’une refonte de l’arrêté du 8 janvier 2001. Cet arrêté définit les conditions à remplir pour l’« exploitation des établissements d’enseignement, à titre onéreux, de la conduite des véhicules à moteur et de la sécurité routière » : agrément, local, véhicules, etc… Nous avons interrogé Christelle Coppin (présidente Mobilians ESR Île-de-France), Benjamin Panis (Secrétaire général de l’UNIC) et Patrick Mirouse (Réseau ECF) sur les propositions formulées par les organisations professionnelles.

1. L’agrément préfectoral

Jusqu’à présent la règle était simple : pour disposer d’un agrément, l’école de conduite devait disposer d’un local et d’un exploitant. Cet agrément est délivré par le préfet du département d’implantation du local mais dispose d’une portée nationale (comme l’ont fait valoir les auto-écoles en ligne).

La réaffirmation de l’importance du local

Pour l’UNIC, il est important de conserver le caractère territorial de l’agrément « essentiel à la sauvegarde [du] maillage ». Mobilians propose de son côté la mise en place d’un « agrément départemental » avec une « déclaration préfectorale distincte » pour chaque établissement.

L’ECF défend également le principe d’un agrément par département, en précisant « cela n’empêche pas de travailler hors département, la question devra se poser pour l’ouverture d’établissements supplémentaires hors du département de l’agrément de l’entreprise. » Par ailleurs, le réseau demande que la superficie minimale des nouveaux établissements soit de 50m2 (et non plus 25m2).

Assouplir les conditions d’obtention

Il s’agit là aussi d’une demande partagée par les différentes OP ainsi que par le réseau ECF. Mobilians demande à ce que « pour la première demande d’agrément, les documents provisoires soient acceptés ». Une demande identique portée par l’UNIC qui demande qu’en cas de cession, le « compromis de vente mentionnant le nom du gérant actuel et le nom du repreneur » soit accepté. L’UNIC demande également davantage de flexibilité sur les véhicules en permettant au demandeur de fournir uniquement un bon de commande ou une proposition d’assurance.

De la même façon, lorsque le demandeur dispose déjà d’un établissement agréé et qu’il souhaite mutualiser ses véhicules, l’UNIC demande à ce qu’il soit exempté de fournir un certificat d’immatriculation à l’adresse du nouveau local. Le réseau ECF souligne également ce cas de figure  et demande à ce qu’un véhicule mutualiste puisse figurer sur plusieurs demandes d’agrément (y compris dans des départements différents).

Enseignants avec l’ATRE

L’arrêté de 2001 prévoit que les effectifs de l’école de conduite ne puissent pas compter plus de 20% d’enseignants travaillant avec l’ATRE (autorisation temporaire et restrictive d’exercer). Mobilians propose que cette proportion soit portée à 40%. Pour l’UNIC, cette proposition est nulle et non avenue « depuis la mise en place d’un calcul d’ETP évolutif basé sur les heures réellement effectuées ». Il propose que cette disposition soit supprimée.

L’ECF ne demande pas de modification du seuil d’enseignants avec l’ATRE mais demande à ce que les écoles de conduite n’aient plus à informer le préfet « de tout changement dans leur effectif ». Ces informations étant déjà déclarées dans RDVPermis.

Durée de validité et renouvellement de l’agrément

Mobilians propose que la durée de validité de l’agrément soit portée à 6 ans (contre 5 ans aujourd’hui). En ce qui concerne le renouvellement de l’agrément, les deux organisations professionnelles demandent à ce que l’exploitant n’ait à fournir que les documents faisant l’objet d’une modification (sans avoir à remonter un dossier complet).

Les délais de délivrance de l’agrément (ou de son renouvellement) étant extrêmement longs dans certains départements (jusqu’à 6 mois à Paris et en Seine-Saint-Denis), l’UNIC demande que l’administration dispose d’un mois pour examiner la demande de renouvellement et qu’en cas de transmission de la seule justification de formation attestant la réactualisation de ses connaissances professionnelles […] le renouvellement de l’agrément soit automatique. L’UNIC demande également que, dans le cas où le délai d’instruction de la demande de renouvellement est incompatible avec la date de fin de validité de l’agrément initial, ce dernier soit prolongé pour une durée minimale de 6 mois, renouvelable une fois.

L’ECF ne demande pas à ce que la durée de validité de l’agrément soit modifiée.

Transmission / portabilité en cas de vente

Mobilians propose que l’agrément continue à dépendre d’un exploitant mais qu’il soit désormais rattaché à l’entreprise ce qui rendrait « portable » en cas de cession d’entreprise. En cas de cession, l’agrément existant serait prolongé et utilisé par le nouveau représentant « jusqu’à la décision du préfet ».

L’ECF demande que « lorsque [l’exploitant] est amenée à ne plus exercer son mandat social, le préfet doit maintenir l’agrément pendant la période d’instruction de la demande d’agrément déposée par [le repreneur]. En l’absence de décision expresse, l’agrément est réputé renouvelé à l’issue d’un délai de quatre mois à compter de la réception, par le préfet de département, du dossier complet de demande de l’exploitant de renouvellement de l’agrément. »

De son côté, l’UNIC demande qu’en cas de décès du gérant, l’agrément soit prolongé pour une durée de 18 mois (contre 12 mois actuellement) pour permettre au repreneur de se former sereinement et notamment d’effectuer son CQP RUESRC dont la durée a été multipliée par 3.

2. Les véhicules

L’arrêté de 2001 fixe l’âge maximal d’un véhicule utilisé pour l’enseignement de la conduite. Les organisations professionnelles demandent à ce que ces durées de vie soient étendues. Voici un tableau récapitulatif des propositions.

Arrêté de 2001 Proposition UNIC Proposition Mobilians
Motocyclettes et véhicules de moins de 3,5 tonnes 7 ans 10 ans 10 ans
Véhicules à motorisation électrique N/A 12 ans N/A
Les véhicules dotés d’équipements spéciaux 11 ans N/A 16 ans
Véhicules de transport de personnes et de marchandises 16 ans 17 ans N/A

Par ailleurs, l’UNIC demande qu’à compter du 1er janvier 2030, tout nouveau véhicule immatriculé à l’enseignement de la conduite ne soit plus soumis à une durée d’utilisation mais simplement à l’obligation d’obtenir la validité de la visite au contrôle technique (lettre A suivie de la date limite de validité du contrôle réalisé).

En matière d’équipements, l’arrêté de 2001 impose que les véhicules soient équipés de « deux rétroviseurs intérieurs réglés pour l’élève et l’enseignant ». L’ECF propose de moderniser ce point en ajoutant la phrase suivante : « Les véhicules équipés d’un dispositif de rétrovision par
transmission vidéo et affichage dans le véhicule, dont la visibilité satisfaisante pour le conducteur et pour le formateur ou l’inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière sont dispensés d’un double équipement ».

Des mesures suffisantes ?

Les propositions des organisations professionnelles vont dans le bon sens et la « profession » semble relativement unie sur le sujet. Reste à savoir si la DSR en tiendra compte dans le nouvel arrêté…

Par ailleurs, certains problèmes ne sont malheureusement pas traités :

  1. les délais de traitement des premières demandes. De manière générale, ces délais sont trop longs. On impose aux exploitants de payer un local, des véhicules, etc pendant 2-3 mois et parfois jusqu’à 6 mois en Île-de-France. Cela représente une charge financière considérable pour des entreprises qui se lancent à peine.
  2. les auto-écoles présentes sur plusieurs départements. L’agrément départemental viendra réduire la charge de travail des exploitants ayant plusieurs bureaux dans le même département, mais il ne règle pas le problème de ceux présents dans 2 départements ou plus. Cela pose la question de l’égalité face aux contraintes administratives… et produit d’ores et déjà des situations ubuesques. Ainsi, un gérant disposant d’un agrément à Paris et qui souhaite ouvrir un bureau dans les Hauts-de-Seine (92) pourra en toute légalité installer un point de rendez-vous juste devant son nouveau local, dispenser des leçons de conduite démarrant sur place. Il pourra faire signer des contrats de formation sur le trottoir mais ne pourra pas faire entrer d’élèves dans son local tant qu’il n’a pas l’agrément… logique !

Les propositions de réforme de l’ECF pour une mobilité plus sûre

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Propositions ECF pour la mobilité et le permis de conduire

Dans un contexte où la sécurité routière et l’accessibilité à la mobilité sont devenues des priorités, le groupe ECF (École de Conduite Française) a proposé – lors de son dernier congrès annuel à Split (Croatie) – plusieurs pistes de réformes visant à transformer l’apprentissage et l’adaptation à la conduite. Ces initiatives couvrent plusieurs aspects de la formation à la conduite, de l’accompagnement des jeunes aux besoins des seniors, en passant par une évaluation plus rigoureuse des compétences.

1. Abaisser l’âge de l’AAC à 14 ans : un accès anticipé à la mobilité

L’ECF propose de permettre aux jeunes de commencer l’apprentissage anticipé de la conduite (AAC) dès 14 ans, considérant cet âge comme un « carrefour de toutes les mobilités ». À cet âge, les jeunes acquièrent les bases de l’autonomie et sont déjà exposés à différents modes de transport. Cette initiative viserait à leur permettre d’intégrer progressivement les bonnes pratiques et les règles de sécurité en matière de conduite, à travers une formation étalée sur plusieurs années.

L’avantage de cette approche réside dans la période prolongée de pratique, qui renforcerait la confiance et les réflexes des jeunes. Ils auraient trois ans de conduite accompagnée jusqu’à 17 ans, âge auquel ils pourraient passer leur permis de conduire. Cela offrirait une expérience de conduite étendue, permettant aux jeunes de faire face à une plus grande variété de situations et d’apprendre à gérer les risques de manière responsable. Une modification du Code de la route serait nécessaire pour abaisser officiellement l’âge d’entrée en AAC.

2. Évaluation finale de formation : un bilan obligatoire pour plus d’efficacité

Face aux difficultés liées à la gestion des places d’examen et aux faibles taux de réussite, l’ECF recommande l’introduction d’un bilan de compétences pour les candidats à la fin de leur formation au permis de conduire. Cette évaluation serait réalisée par l’auto-école elle-même pour juger si le candidat est prêt à passer l’examen pratique.

En permettant aux candidats de n’être présentés aux épreuves que lorsqu’ils sont prêts, cette mesure limiterait le gaspillage des places d’examen et optimiserait l’efficacité du système de formation. En outre, cette évaluation pourrait être réalisée en partie sur des simulateurs, offrant ainsi une méthode pratique et économique d’évaluation. L’objectif est de rendre le parcours de formation plus cohérent et de garantir que seuls les candidats ayant acquis un niveau de compétence suffisant se présentent aux épreuves finales.

3. Formation post-permis obligatoire : sécuriser les conducteurs novices

L’ECF propose d’étendre la formation post-permis, aujourd’hui optionnelle, à tous les nouveaux conducteurs. Actuellement, seulement 3 200 des 800 000 nouveaux titulaires du permis suivent cette formation. En effet, malgré l’importance de cette étape pour la sécurité, peu y participent, notamment en raison du coût, de la durée et d’une sensibilisation insuffisante.

Pour améliorer la sécurité des conducteurs novices, l’ECF suggère de rendre cette formation post-permis obligatoire et de la financer grâce aux 2 milliards d’euros annuels issus des amendes routières. Dispensée dans les six à douze mois suivant l’obtention du permis, cette formation, d’une durée de 7 heures, renforcerait les compétences acquises en formation initiale en abordant les défis auxquels les jeunes conducteurs font face dans leurs premiers mois de conduite autonome. Cette mesure vise à réduire l’accidentalité élevée des jeunes conducteurs, qui restent particulièrement vulnérables sur les routes.

4. Accompagnement des seniors : une adaptation de la conduite à chaque âge

Enfin, l’ECF propose des solutions pour les conducteurs seniors, en leur offrant des outils et des méthodes pour évaluer et adapter leurs capacités de conduite en fonction de leur âge. Avec les avancées technologiques et l’allongement de l’espérance de vie, de plus en plus de seniors souhaitent maintenir leur autonomie en continuant à conduire, même si leurs aptitudes peuvent évoluer avec le temps.

Pour répondre à ces besoins, l’ECF propose un programme d’accompagnement des seniors, incluant une auto-évaluation guidée, des séances de sensibilisation aux nouvelles technologies de conduite (comme les aides à la conduite) et des formations pour gérer des situations spécifiques (telles que la conduite de nuit ou en conditions météorologiques défavorables). Ce programme permettrait également aux seniors de connaître les signes de déclin de leurs capacités et de trouver des alternatives si nécessaire. Cette initiative pourrait être mise en œuvre en partenariat avec des organismes spécialisés, comme des mutuelles ou des associations de santé, afin de garantir un accompagnement complet.

Que l’on soit d’accord ou pas avec ces propositions de réformes, elles ont le mérite d’ouvrir le débat, notamment avec la DSR et avec les législateurs. Les thèmes abordés (apprentissage anticipé, manque de places et taux de réussite, conduite des séniors) seront centraux dans les années à venir. Après le contrat-unique le mois dernier, d’autres chantiers sont en cours. Nous aurons l’occasion de vous en parler rapidement…


Nouveau contrat-type : quels changements ?

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Mercredi 23 octobre, un arrêté paraissait au Journal officiel modifiant le « modèle de contrat type pour l’enseignement de la conduite pour la catégorie B du permis de conduire ». Nous faisons le point sur les changements prévus dans le nouveau contrat et sur les réactions des différents acteurs.

Une refonte sans réelle concertation

Jusqu’à la semaine dernière, le contenu du contrat-type était défini par l’arrêté du 29 mai 2020. Ce contrat de formation, rédigé par la DGCCRF, s’imposait à l’ensemble des établissements d’enseignement de la conduite.

Début 2024, la DGCCRF a sollicité l’ensemble des acteurs (organisations professionnelles d’exploitants, réseaux d’auto-écoles et auto-écoles en ligne) et leur a demandé de suggérer des pistes d’amélioration du texte. Plusieurs contributions ont été rendues.

La semaine dernière, sans consultation préalable de ces mêmes acteurs, un arrêté a été publié avec le contenu du nouveau contrat-type.

Quels changements ?

Le nouveau modèle de contrat-type reprend la structure de l’ancien modèle. Il comprend tout de même un certain nombre de modifications, listées ci-dessous :

  1. Dénomination des prestations (Art. III). Certaines prestations liées aux démarches ANTS ont été renommées pour plus de clarté. Ainsi, « demande du permis de conduire sur le site ANTS » devient « Frais de mandat pour inscription sur le site de l’ANTS » et « aide à la délivrance du titre (après réussite) » devient « Frais de mandat pour la demande de fabrication du titre auprès de l’ANTS après réussite à l’examen » ;
  2. Durée de la leçon de conduite (Art. III). Dans l’hypothèse où la leçon de conduite ne dure pas 1 heure, l’école de conduite devra indiquer le tarif horaire. De manière assez étonnante, cette obligation s’applique uniquement aux leçons individuelles sur boîte manuelle… et non pas aux leçons sur boîte automatique, aux leçons d’écoute pédagogiques ou aux leçons sur simulateur. Probablement un oubli de la DGCCRF…
  3. Terminologie (Art. III et Art. IV paragraphe 2.4). Le nouveau contrat-type évince le terme « conduite effective » au profit d’« enseignement effectif » pour éviter du contentieux relatif au déroulement d’une leçon ;
  4. Annulation des leçons (Art. 5). La nouvelle version du contrat-type vient corriger une aberration. Auparavant, lorsque l’école de conduite annulait une leçon moins de 48h avant, elle devait être « reportée et remboursée ». Dans sa version d’octobre 2024, le contrat-type prévoit que la leçon en question soit « reportée ou remboursée ».
  5. Modalités et moyens de paiement (Art. VI). L’ancienne version prévoyait la possibilité d’un paiement « échelonné en trois versements sans frais ». Plus souple, le nouveau contrat type ne limite plus le nombre de versements à 3, il prévoit la possibilité de payer en « plusieurs versements sans frais » (sans indiquer de nombre). Par ailleurs, deux cases ont été ajoutées « Permis à 1 euro par jour » et « Autres financements »… sans que l’on sache vraiment si la DGCCRF fait allusion aux formations financées grâce au CPF ou pas !

Cette liste n’est pas exhaustive et une lecture attentive, ligne à ligne, des deux contrats est nécessaire pour en déterminer toutes les différences.

Manque de précision

L’ancien contrat-type manquait de précisions sur certains points… la nouvelle version aussi !
L’article V. notamment qui traite des annulations de leçons. Cette article introduit un nouveau concept en droit, celui des « 48 heures ouvrées ». Si le concept des « jours ouvrés » est bien défini, celui d’heures ouvrées est beaucoup plus flou…
Soit il s’agit simplement de « 48 heures » auquel cas le terme d’« heures ouvrées » est trompeur, soit la DGCCRF considère que l’élève doit se baser sur les horaires d’ouverture de l’auto-école et calculer à quoi correspondent 48 heures d’ouverture du bureau… Un beau casse-tête et de nombreux conflits en perspective !

Un contrat inapplicable aux formations CPF ?

Autre point notable, le nouveau contrat type ne dissipe pas le flou juridique autour des formations CPF. Un flou juridique qui naît de l’incompatibilité entre le contrat-type et les CGU de Mon Compte Formation et qui place les écoles de conduite proposant les financement CPF en position de risque.

En effet, si l’on lit à la lettre ces Conditions générales d’utilisation (Article 2), il est bien précisé que « aucun autre document contractuel ne sera signé entre les Organismes de formation et les Titulaires de compte pour les Actions de formation choisies au travers de la Plateforme. »

Si elle souhaite respecter ces CGU (et se faire payer ses formations), l’auto-école ne doit pas faire signer de contrat-type aux élèves ayant recours au financement CPF. Or, si elle ne fait pas signer de contrat, l’auto-école enfreint l’Article L 213-2 du Code de la route et sera passible de sanctions en cas de contrôle de la DGCCRF.

Une situation complètement ubuesque…

Une entrée en vigueur immédiate

Le nouveau modèle de contrat-type est entré en vigueur le lendemain de sa publication (soit le 24 octobre) et s’applique aux nouveaux contrats qui sont proposés aux candidats à compter de cette date. Toutefois, consciente que ce type de changement ne peut se faire du jour au lendemain, une certaine tolérance sera observée par la DGCCRF.

Ainsi, « les établissements d’enseignement de la conduite peuvent continuer d’appliquer le modèle de contrat type dans sa version antérieurement en vigueur jusqu’au 31 décembre 2024. »

Les réactions des parties prenantes

Les réactions face à ce nouveau contrat-type sont mitigées. Pour Christelle Oberholtz (UNIDEC), « ce contrat n’est pas adapté, on est face à des gens qui ne connaissent pas le métier ». Elle ajoute « l’UNIDEC avait fait des propositions, certaines suggestions ont été reprises mais globalement ça ne va toujours pas ». Elle souligne également le manque de concertation et la méthode adoptée.

Du côté de l’UNIC, pour Benjamin Panis, le contrat nouvelle version comprend « un certain nombre d’améliorations. Notamment, avec l’apparition du bilan de formation dans la grille de facturation. Il lève aussi les ambiguïtés vis-à-vis des annulations et des candidats non soumis aux 20 h obligatoires. » Néanmoins, il regrette que ce contrat devienne « une vraie usine à gaz et que la multiplication des cas et possibilités de cases à cocher sont parfois source d’incompréhension pour l’élève ou le parent qui conclut le contrat avec l’école de conduite. »

Le rôle de la DGCCRF est de protéger les consommateurs d’éventuels abus sans pour autant entraver la liberté des entreprises et l’innovation. La règlementation en auto-école est si complexe et si changeante que même l’organisme de contrôle semble dépassé. Une nouvelle version du contrat semble d’ores et déjà nécessaire pour corriger les erreurs et les manques de cette nouvelle version !


Enrique Lorca réélu à la tête de l’EFA

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Enrique Lorca Sanchez EFA
L’Espagnol Enrique Lorca Sánchez, président de la Confederación Nacional de Autoescuelas, a été réélu président de la Fédération européenne des auto-écoles (EFA) pour un mandat de 3 ans.
Basée à Bruxelles, l’EFA défend les intérêts des écoles de conduite au niveau européen et notamment auprès de institutions de l’Union européenne.
Il sera assisté lors de son mandat par deux vice-présidente Manuel Picardi (Italie) et Stefan Ebner (Autriche) ainsi qu’une trésorière Jeanette Hindenburg (Suède).
Plus d’informations :
EFA revalida el mandato de Lorca (article en espagnol)

Ornikar victime d’une cyberattaque : les données personnelles de millions de clients exposées

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Le 24 octobre, l’auto-école en ligne Ornikar a informé ses clients d’une intrusion dans son système d’information. Cette cyberattaque aurait entraîné la fuite de données sensibles, incluant noms, prénoms, dates de naissance, adresses e-mail, numéros de téléphone et adresses postales des utilisateurs. L’entreprise a cependant assuré que les données bancaires et mots de passe n’ont pas été compromis.

La plateforme, qui n’a pas précisé le nombre exact de clients touchés, revendique sur son site internet près de 3 millions d’apprenants accompagnés l’année dernière. Des chiffres à prendre avec prudence lorsque l’on sait la tendance de l’entreprise à exagérer ses chiffres par le passé (cf. Ornikar et les millions manquants et Depuis longtemps déjà Ornikar gonfle ses chiffres).

Or, selon un cybercriminel revendiquant l’attaque, la base de données piratée contiendrait des informations sur plus de 4 millions de clients. Pour l’instant, seuls trois profils clients ont été partagés comme échantillon, rendant la véracité de cette base de données incertaine.

Ornikar a déclaré avoir saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité de ses systèmes.