Lors de sa visite dans un centre social à Lens, le 9 novembre 2018, le président Macron annonce sa volonté de mettre en place des mesures pour diminuer « drastiquement le prix du permis de conduire ». Si ses intentions sont louables (redonner du pouvoir d’achat et aider les jeunes à s’insérer dans la vie professionnelle), le Président se trompe de combat ! Le permis de conduire représente certes un coût non négligeable mais il est à relativiser et à mettre en perspective avec d’autres coûts tout aussi indispensables.
Le coût des études supérieures
Une fois leur bac obtenu, les jeunes ont certes besoin d’un véhicule pour s’insérer dans le monde professionnel, mais ils ont avant tout besoin de suivre des études supérieures. Il est pertinent de comparer, dans la mesure où les études supérieures (comme le permis de conduire, en théorie) ne se passent qu’une fois au cours de la vie.
Selon une enquête sur le sujet par l’institut CSA Research au printemps 2018, le budget global consacré par les familles françaises aux études supérieures est de 7 118 euros en moyenne par an et par enfant. Un montant qui inclut toutes les dépenses, directes et connexes (frais de scolarité, de logement, d’alimentation, de transport, etc.). Sans surprise, le choix de filières sélectives, comme les écoles de commerce (10 735 euros) et d’ingénieurs (9 733 euros), coûte nettement plus cher que celui de cycles courts et professionnalisant, comme le BTS (6 870 euros) ou de l’université (6 473 euros).
Selon que l’élève suive une formation courte de type licence (3 ans) ou une formation plus longue (un master, en 5 ans), le coût des études est donc compris entre 20 000 et 36 000€. Le coût des études supérieures est donc entre 11 et 20 fois le prix d’une formation au permis de conduire.
Le coût d’une voiture
Passer le permis à moindre coût, c’est bien, mais quel est l’intérêt si l’on n’a pas les moyens ensuite de posséder et entretenir un véhicule par la suite?
Si aujourd’hui, le prix d’un véhicule neuf se situe en moyenne autour de 25 000€ (soit exactement l’équivalent d’une année de salaire moyen), le budget consacré par les ménages à l’automobile s’élève lui à 12% de leurs revenus. Une étude de 2015 estimait à 5 800€ le coût annuel (carburant, entretien, réparation et assurance) d’une Clio essence, modèle le plus vendu en France.
Au cours de sa vie de conducteur (estimée à 60 ans), un automobiliste dépensera ainsi quelques 350 000€ pour son véhicule. Le coût du permis représente donc 0,5% des dépenses liées à l’automobile au cours d’une vie.
Le coût du permis… mensualisé
Pour bien se rendre compte du coût du permis de conduire, un autre calcul pourrait consister à ramener son coût par mois. Aujourd’hui, de nombreux services sont mensualisés (la téléphonie, les frais bancaires, etc.). Si l’on divise le coût moyen de la formation (1 840€) par sa durée d’utilisation (60 ans, soit 720 mensualités), obtenir son permis de conduire revient à… 2€50 par mois.
Les exemples pourraient être multipliés à l’infini ! Ce n’est pas notre objectif. Il s’agit uniquement de souligner que la formation au permis de conduire reste relativement peu chère comparée à d’autres dépenses tout aussi nécessaires. Vouloir raboter le coût de cette formation, le plus souvent au détriment de la qualité est donc bien dérisoire.
Un élève moins bien formé sera plus dangereux sur la route, pour lui-même et pour les autres. Ainsi, le coût pour la société risque, au final de s’en trouver majoré.
Quelles solutions?
Pour faire baisser le prix de la formation au permis de conduire, des solutions existent :
- Exonérer les établissements d’enseignement de la conduite du paiement de la TVA (comme c’est le cas pour les établissements d’enseignement supérieur) ;
- Réduire ou exonérer les établissements d’enseignement de la conduite des cotisations sociales grâce à un dispositif semblable au CICE (qui prendra fin en janvier 2019) ;
- Mobiliser des nouveaux dispositifs de financement. Par exemple, permettre aux parents de faire bénéficier à leurs enfants des heures de formations accumulées sur leurs comptes CPF (cette idée est notamment défendue par Hicham Amri, l’un des cofondateurs du réseau Point Conduite).
Bonjour
Oui mais certains penseront que je roule pour permismag
Qualités et capacites pour former sont des maitres mots
Bon mes apprenants m appellent maître CODAYE Humour non Amour
ALORS messieurs du ministere je suis CCR
Y am the fox comme disait un expert principal
On a des idees simples et surtout pas chères
Permismag bravo continuez mais est ce des coups d epee dans l eau ou comme dirait des amis de Police « one bottle
in the sea »
Le dernier courrier au ministère pour le code 2016 ……on vous écrira
Alors heureux ce qui pensent que ca peut bouger car……il verront moins d accidents sur les routes St Jean évangile 2018
Desole si je vous est dérangé
Jean Lamonerie CCR
Moi je dit que le permis est important, alors je préfère payer pour avoir une formation de qualité plutôt que de confier ma formation à un moniteur indépendant qui ne sera pas incité à me former correctement mais plutôt à me faire prendre le maximum d’heures.
Le meilleur moyen pour réduire le coût du Permis est de le rendre … gratuit. Comment ? Ceci tout en assurant la transition énergétique :
En incitant les constructeurs à prendre en charge le coût de la formation, eux qui déroulent chaque année plusieurs campagnes de promotion à grand renfort de remise tarifaire jusqu’à plusieurs milliers d’euros.
Ce, pour l’achat d’un petit véhicule hybride ou électrique de leur gamme – Zoé, chez Renault, par exemple (jeune conducteur = petit vehicule).
Le montant pourrait être 1,5 fois celui de la formation (Code + 13 h + 7h) et contractuellement à verser à l’AE la plus proche du domicile. Pourquoi ?
Car c’est celle qui aura assurée la formation au Code (formation mixte Internet ET salle de Code) avec fourniture au candidat d’une triple attestation d’inscription, de formation, de réussite.