Septembre arrive et marque pour beaucoup la fin des vacances! PermisMag fait le point sur les principales actualités survenues au mois d’août.

Dématérialisation des dossiers : le fiasco continue!

Depuis quelques mois, plusieurs départements testent l’inscription « dématérialisée » au permis de conduire. Exit les formulaires CERFA papier, les auto-écoles ont désormais la possibilité de saisir les coordonnées des élèves sur le site de l’ANTS afin de générer leur dossier. Ce changement, destiné à simplifier le processus d’enregistrement, pour les auto-écoles comme pour les élèves, n’est malheureusement toujours pas au point! Bugs à répétition, impossibilité d’enregistrer les données en fin de formulaire, refus de prendre en compte certaines adresses email,… la procédure dématérialisée se révèle finalement plus contraignante pour les auto-écoles! Dès l’annonce de la mise en place de ce nouvel outil, les professionnels ont vu une menace : pour l’Unidec, cette réforme est une véritable porte ouverte à de nouvelles plateformes digitales et à une « ubérisation » de l’inscription au permis de conduire.
Pour Pierre Ginefi, sous-directeur de l’Éducation routière et du permis de conduire (SDERPC), la mise en place de la dématérialisation s’apparente à un « gros chantier » et nécessite une phase d’expérimentation pour améliorer le système avant le lancement officiel. Mais la phase de mise au point du système semble sans fin et la patience de nombreux gérants est mise à rude épreuve.
Une seule solution pour l’instant, envoyer un message à l’adresse e-mail suivante : celluleweb-ants@interieur.gouv.fr ou contacter l’assistance par téléphone au 0 810 903 270.

Les principales critiques émises par les auto-écoles
à l’encontre du site de l’ANTS (cliquez pour agrandir)

 

Conduite accompagnée : fin de l’obligation de formation pour les accompagnateurs

Jusqu’à présent, l’arrêté du 15 juillet 2013 imposait une formation de 4 heures pour les accompagnateurs de conduite accompagnée. Cette formation permettait aux accompagnants de retrouver les réflexes nécessaires à la conduite accompagnée, et d’éviter aux parents de transmettre les mauvaises habitudes de conducteurs confirmés aux futurs apprentis. Mais un nouvel arrêté du 28 juillet 2017 revient sur cette réforme :  désormais l’accompagnateur doit seulement être titulaire du permis de conduire depuis au moins 5 ans, sans interruption. Cette décision n’est pas sans danger : au volant, les mauvaises habitudes (oublie d’un clignotant, de l’angle mort, refus de priorité, excès de vitesse…) sont très souvent la principale cause d’accident et celles-ci surviennent principalement après la période probatoire. Alors, comment un conducteur qui n’a plus les bons réflexes peut-il surveiller la conduite d’un élève?

Ornikar démarche les auto-écoles pour étendre son offre

L’un des problèmes majeur auquel font face les auto-écoles en ligne est la pénurie de formateurs. En effet, les enseignants ne sont pas nombreux à être attirés par ce modèle qui leur propose davantage de précarité (de par leur statut d’auto-entrepreneur) et des rémunérations inférieures à celles offertes par les auto-écoles traditionnelles. Pour recruter des enseignants certaines auto-écoles en ligne ont choisi de recruter dès la sortie des centres de formation (auto-ecole.net, par exemple).
Ornikar semble avoir opté pour une stratégie différente et n’hésite pas à démarcher directement des auto-écoles en leur proposant de détacher certains de leurs salariés, quelques heures par semaine et de les faire travailler sur leur plateforme. Inenvisageable il y a quelques mois, certaines auto-écoles semblent désormais hésiter à franchir le pas, d’autant plus que la baisse des inscriptions – quasi-généralisée – depuis le début de l’année a pénalisé les trésorerie. Et vous, avez-vous été démarchés par Ornikar?

Consommation de drogue ou d’alcool en leçon : qui est responsable?

Le 19 juillet dernier à Nantes, une monitrice d’auto-école conduit son élève, qu’elle soupçonne d’avoir consommé du cannabis, au commissariat. Après plusieurs tests, il s’avère que l’élève avait effectivement consommé du cannabis la veille. Si cette monitrice n’avait pas suivi son intuition, le cours de conduite aurait pu être fatal.
Cet événement a soulevé bon nombre de questions : si l’élève, sous l’emprise de stupéfiants, avait eu un accident, qui aurait été responsable ? La loi est claire à ce sujet, les doubles commandes engagent la responsabilité du moniteur en cas d’excès de vitesse ou de non respect de la signalisation par exemple, puisqu’il pourrait freiner ou accélérer en cas de danger. En effet, l’élève est considéré comme une personne tierce dans la voiture. Mais lorsque celui-ci est sous l’emprise de l’alcool et de stupéfiants, les doubles commandes peuvent être inefficaces et les auto-écoles ne sont pas équipées pour vérifier l’état de leurs élèves.
Aussi, comment annuler une heure de conduite qu’un élève a déjà payé pour la simple raison que notre « intuition » nous fait sentir que l’élève n’est pas en état de conduire ? Certains gérants ont trouvé la solution : lorsque un élève présente des signes de fatigue très prononcée ou qu’il n’a pas l’air dans son état habituel, ils leurs proposent de remplacer ces heures par des heures théoriques comme les vérifications du véhicule par exemple.

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