L’OPÉRATION ESCARGOT DES ECOLES DE CONDUITE
Visant à ralentir la circulation routière, l’opération escargot avait pour objectif de pousser un coup de gueule contre les réformes continuelles dont souffrent ce secteur. Le mouvement de protestation, initié par plus de 850 écoles de conduite parisiennes, n’a pas tardé à envoûter pas moins de 13 villes sur l’ensemble du territoire national depuis février 2015. Parmi elles, Lyon et Bordeaux ont sans hésitation suivi cette dynamique. Sur le banc des accusés ? Nous retrouvons notre bonne vieille Loi Macron !
Et oui ! Il faut dire que nombreux sont les amendements qui ne manquent pas d’hérisser le poil de nos précieuses écoles de conduite. Parmi eux, la mesure visant à faire appel à des intervenants extérieurs à la profession pour remplacer les inspecteurs en cas de surcharge est la première visée. L’Assemblée Nationale avait, par exemple, proposé le recours à des employés de La poste. Cette possibilité est considérée comme inacceptable pour nombre d’examinateurs et directeurs d’auto-écoles. Et pour cause ! Ils affirment qu’une telle décision participerait à décrédibiliser la profession. Par ailleurs, pour des questions propres à la sécurité routière, cette mesure se présente comme « absurde » voire « inadmissible » aux yeux des professionnels de la conduite.
Autre point s’attirant les foudres des écoles de conduite ? la suppression du minimum de 20h de conduite avant de prétendre à passer l’examen. En effet, la Ministère s’oppose à ce maintien quand les écoles de conduite s’indignent que le gouvernement ait pu ne serait-ce qu’y penser. Selon eux, cette réforme aurait pour unique aboutissement d’envoyer un message négatif aux futurs candidats. De plus, nous nous doutons que cette modification est en contradiction avec une volonté de réconciliation entre les auto-écoles et leurs élèves. Il s’agit ici de combattre subtilement les idées reçues.
« On discute mais on ne cède pas »
Devant la fermeté du Ministre Manuel Valls ; « On discute mais on ne cède pas » affirmait-il, près de 450 véhicules rétorquaient par des pancartes « Je suis pris pour un con par Macron ! » devant l’Ecole militaire de Paris. Un autre point particulièrement redouté par les écoles de conduite correspond à la nouvelle tendance dudit « permis de conduire au rabais ». En effet, le parlement souhaite ouvrir le marché de l’auto-école en ligne pour faciliter l’accès au permis perçu comme trop coûteux. Les écoles de conduite s’opposent formellement à cette dynamique attestant qu’elle est en contradiction avec l’exigence accrue des dirigeants en termes de sécurité routière. Selon elles, les écoles de conduite en ligne obligeront les professionnels traditionnels à baisser leurs prix : un phénomène révélant de nombreux doutes ! Comment concilier « baisse des prix » et maintien de la qualité des prestations ? Ceci n’aura-t-il pas de conséquences directes sur la prévention routière ? Autant de craintes qui restent sans réponses à ce jour.
Enfin, l’ensemble des écoles de conduite se mettent d’accord pour protester contre la TVA. Une importante incompréhension persiste : pourquoi une formation se voulant accessible par la majorité est-elle assujettie à une TVA aussi élevée ? Comment baisser les prix face à une telle avalanche de charges ? Cette problématique de longue date reste toujours sans issue mais toutefois « discutée ». Nous espérons donc en savoir davantage dans les mois à venir.
En vous souhaitant une très bonne route !