L’UNIDEC est récemment intervenu auprès de DDTM 21 au sujet de la généralisation du statut d’auto-entrepreneur dans le monde de l’auto-école. Nous avions déjà précédemment fait un article sur le sujet. Aujourd’hui les choses n’ont pas changées. La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) a été saisie et vient d’adresser un communiqué pour faire un état des lieux.
Il faut dans un premier temps noter que le statut d’auto-entrepreneur ne peut pas être choisi lorsque l’activité est exercée dans le cadre d’un lien de subordination. Le contrat doit forcément être requalifié en contrat de travail si une ou plusieurs des conditions suivantes sont remplies :
– l’auto-entrepreneur intervient dans le cadre d’une équipe organisée comprenant des salariés de l’utilisateur et utilise les locaux de l’auto-école pour les cours théoriques ,
– il travaille de façon continue, voire exclusive, pour un même utilisateur,
– les tâches sont définies par l’utilisateur et non par l’auto-entrepreneur lui-même,
– la clientèle lui est imposée, en l’occurrence des élèves conducteurs pour ce qui concerne une auto-école dont il ne gère pas lui même le fichier,
– les horaires de travail ou d’intervention lui sont imposés par son client,
– il est rémunéré à l’heure de travail,
– les tâches sont accomplies sous l’autorité de la société pour laquelle il intervient
Ne pas requalifier un auto-entrepreneur qui correspond à ces conditions est un délit puni d’une peine de prison de 3 ans et d’une amende de 45 000 €.
Concrètement, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas un contrat viable pour enseigner la conduite, n’hésitez pas à aller consulter le dernier article que nous avons fais à ce sujet sous forme d’infographie.
Qu’en pensez-vous ?