Le permis de conduire évolue en France, avec des mesures destinées à simplifier la vie des automobilistes. Depuis peu, l’ACDS – une attestation numérique téléchargeable – peut remplacer le permis physique en cas de contrôle. Les modalités d’envoi du titre ont également été revues afin d’en réduire le coût pour l’État. Voici les changements majeurs qui impactent les jeunes conducteurs.
Une digitalisation qui transforme les pratiques
La France poursuit sa transition vers la dématérialisation des documents administratifs. Grâce à l’application France Identité, les conducteurs disposant d’une carte d’identité électronique peuvent déjà se passer du permis physique depuis le 14 février 2024. Cette avancée permet de circuler en toute légalité avec un smartphone contenant les informations nécessaires.
Désormais, une nouvelle attestation, appelée « attestation de droit à conduire sécurisée » (ADCS), est venue enrichir ces outils numériques. Ce document, disponible depuis le 28 novembre 2024 sur le service en ligne Mes Points Permis, remplace l’ancien site Télépoints en proposant des fonctionnalités élargies, notamment le téléchargement du relevé d’information intégral (RII).
Une attestation pratique et polyvalente
L’ADCS contient toutes les informations essentielles sur le permis de conduire : existence, catégorie et validité. Valable quatre mois à compter de sa date d’émission, elle peut être présentée aux forces de l’ordre lors d’un contrôle routier, accompagnée d’une pièce d’identité.
Ce document offre une solution temporaire en cas de perte ou de vol du permis, permettant aux conducteurs de continuer à rouler en attendant l’émission d’un nouveau titre. De plus, il peut être utilisé pour générer un permis numérique sur l’application France Identité ou pour attester du droit à conduire auprès d’assureurs, de loueurs ou d’employeurs.
Des économies budgétaires, mais des risques pour les usagers
Outre la simplification pour les automobilistes, l’introduction de l’ADCS s’inscrit dans une stratégie de réduction des coûts. Un arrêté du 16 décembre 2024 a modifié les modalités d’envoi des permis de conduire définitif. Le courrier Lettre expert, qui nécessitait une remise contre signature, est remplacé par une lettre suivie, permettant de diviser par deux les frais postaux. Cette mesure devrait générer une économie estimée à 2,1 millions d’euros par an.
Cependant, ce nouveau mode d’acheminement présente des limites. La lettre suivie, bien que traçable jusqu’à la boîte aux lettres, ne garantit pas que le permis soit remis à son titulaire. Cela pourrait engendrer des retards ou des pertes, notamment pour les nouveaux conducteurs en attente de leur première réception. Les autorités comptent toutefois sur la généralisation des solutions numériques comme l’ADCS pour compenser ces inconvénients.